Blllblllbll

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Hey, j'reviens avec, c'promis. Mais pas maintenant. Maintenant, c'est pause chocolat.

Instrument de Maestro, pour vous servir. Mais uniquement le Samedi.

Koto. Grossièrement, c’est une râpe à fromage en bois laqué que traversent des oiseaux de nacre. Mère appelait cela des oies sauvages, je crois. Des jolies cordes presque transparentes, un poids plutôt plume pour mon petit mètre cinquante. Non, je ne dis pas mon poids. Non, tu ne demandes pas. C’est malpoli. Si l’aspect purement classieux de ma description vous échappe, c’est normal. J’ai toujours été une daube pour décrire un truc que je ne vois qu’à demi. En plus, reconnaissez l’ironie : un instrument de musique.
J’aurais pu être n’importe quoi. Un miroir, un stylo, une chaise… Même une poêle quoi. Mais non. Je suis un koto. Heureusement, si on met à part ce détail purement inutile de moi-même, j’ai un petit plus sympatôche. Parce que bon, faut arrêter les plaisanteries aussi, des fois. Oui oui. Même toi là-bas au fond de la salle.

Pour faire court, mon pouvoir se résume à manipuler les ondes sonores. Teuh. Ne lève pas les yeux au ciel. Si. Je t’ai vu. Cesse tout de suite, jeune opossum ! Et pas de commentaire sur mon originalité, merci. Je complexe déjà bien assez comme ça. J’ai dit non. Tais-toi. Alors, où en étais-je déjà ? Ah oui, mon pouvoir de manipulation des vêtements. Quoi ? Ouais, les ondes sonores c’était du flan et alors ? J’ai bien le droit de rire un peu non ? Trêve de plaisanterie. Entrons dans le vif du sujet.

En pinçant les cordes du Koto, un Maestro fait apparaitre une sorte de cercle sur tous les objets présentant du tissu ou du cuir et les faits se plier à sa volonté. Les vêtements prendront alors, selon la mélodie obtenue par l’utilisateur du koto, des comportements qui leur sont propres. Aussi ne sera-t-il pas surprenant de voir un caleçon prendre ses jambes à son cou ou une chemise tenter d’étouffer son propriétaire parce que grand dieu, il a OSE la laver à une température bien trop élevée pour sa douce substance. Si je me permets d’extrapoler un peu, on peut affirmer que vos très chères pièces de tissu sont possédées par une armée de poltergeist dans le fond. Je dois cependant vous prévenir : cet effet n’est effectif que lorsqu’on joue du koto. En d’autre terme, si la mélodie cesse, la possession du tissu aussi. Et ouais. T’es condamné à jouer pour voir sous les jupes des filles, petit pervers.